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7 septembre 2006

Vu dans la presse L'immobilier guigne les vignes

Vu dans la presse

L'immobilier guigne les vignes

A quelques centaines de mètres du château médiéval de Montmelas-Saint-Sorlin, une villa de 7,20 m de hauteur sort de terre. Il y a encore un an, des vignes poussaient sur ce terrain du Beaujolais. Mais le propriétaire a préféré se séparer de ses terres pour renflouer ses caisses, vidées par la crise viticole.

De plus en plus de viticulteurs songent aujourd'hui à vendre leurs parcelles situées en zone constructible. « La vigne ne rapportait plus. J'ai décidé d'arracher et de vendre 2 hectares pour rembourser mes dettes », résume Marie-Madeleine Morel, propriétaire de 17 hectares à Montmelas. Le calcul est vite fait : un hectare de vignes AOC se négocie autour de 10 000 e. Le terrain à bâtir se vend cent fois plus cher. Depuis décembre 2005, 430 hectares sur les 22 000 que compte le vignoble ont ainsi disparu. Une pratique encouragée par les organisations viticoles, qui ont adopté un plan d'aide à l'arrachage afin de limiter la surproduction. D'ici à 2008, 3 000 hectares de vignes devraient être supprimés.

Pour l'instant, les constructions restent limitées, toutes les parcelles n'étant pas exploitables. Mais la pression immobilière grandit. « Des villages comme Pommiers ou Lachassagne, à 25 minutes de Lyon en voiture, connaissent une forte augmentation de population. La demande de logement est importante », constate Laurent Dubuy, gérant de l'agence Beaujolais Immobilier, à Villefranche. Pour éviter la spéculation et les constructions anarchiques, le conseil général envisage de préempter des terrains. Un questionnaire a été envoyé en juillet aux maires du Beaujolais. Et grâce aux réponses collectées, le processus devrait être lancé avant la fin de l'année.

Carole Bianchi

20 Minutes du 06/09/2006

Ces vignerons qui prospèrent

"Dans le Beaujolais, vignoble affecté par une crise de surproduction et la concurrence des vins étrangers, il existe des viticulteurs heureux. Ainsi, Pierre-Marie et Martine Chermette, qui exploitent à Saint-Vérand le domaine du Vissoux. Le prestigieux guide de La Revue du vin de France vient de décerner deux étoiles à leur millésime 2005, une première dans le Beaujolais.

« Ça nous encourage. On espère que ça va pouvoir valoriser le vignoble et mieux le faire connaître », commentent, presque gênés, les Chermette. Ils font partie de la cinquantaine de viticulteurs – sur les trois mille du Beaujolais – à ne pas subir la crise. En quelques mois, chacun d'entre eux écoule sans problème un stock supérieur à plus de 100 000 bouteilles. Qualité, originalité et maîtrise des débouchés sont les clés de la réussite de ces vignerons. Tous mettent en avant leur travail d'orfèvre dans les vignes : taille courte pour maîtriser les rendements, enherbement pour gérer les excès d'eau, agriculture raisonnée ou biologique. « Nos vins sont personnalisés, signés », note l'atypique Jean-Paul Brun, qui vinifie en méthode bourguignonne ses morgon, fleurie et moulin-à-vent. « Chaque jour, nous nous adaptons à l'évolution de la vigne. Cela coûte très cher », poursuit Martine Chermette.

Ces viticulteurs au talent reconnu récoltent les fruits de leur patience et de leurs investissements. Certains ont commencé dès les années 1980 à vendre directement leurs vins à de grands restaurants ou à l'étranger, sans passer par un négociant. Grâce à des cuvées originales comme les vieilles vignes, des beaujolais rosés ou blancs, ils ont réussi à fidéliser leur clientèle. Pour Frédéric Sambardier, viticulteur à Denicé, la vente directe, encore peu développée dans le Beaujolais, est une des clés du succès. Aujourd'hui, il passe trois mois complets à l'étranger, dont un aux Etats-Unis. Résultat : 70 % de sa production est exportée. « Je fais du cousu main pour mes clients », note- t-il. Et pour 2007, ce jeune viticulteur qui fourmille d'idées veut ouvrir un gîte pour faire découvrir aux touristes le « riche terroir du Beaujolais ».

Carole Bianchi

20 Minutes du 07/09/2006

En deux papiers, tout est dit...

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