L'actualité du jour Le Beaujolais a de l'or dans

L'actualité du jour

Le Beaujolais a de l'or dans ses paysages et dans ses ceps:

préservons-le !

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BeaujolaiS.O.S, c’est un cri d’alarme ou plutôt un cri d’amour d’un nombre croissant de résidents du Beaujolais amoureux de leur région et de ses vins face à la situation grave que traverse aujourd’hui le Beaujolais. Des résidents qui sont aussi des consommateurs, ce qu’oublient bien souvent les responsables de la profession.

C’est aussi l’expression d’une vive inquiétude face aux transformations et aux dégradations  du paysage. N’oublions pas que ce qui a fait la renommée du Beaujolais, c’est bien sûr son vin, mais c’est aussi la beauté de ses paysages.

La crise viticole qui dure depuis plusieurs années, même si elle n’est pas la première crise dans l’histoire du Beaujolais, réclame des aides et des mesures d’urgence dont tout le monde est conscient. Cette crise a conduit les autorités compétentes à proposer notamment aux viticulteurs l’arrachage de 3000 ha sur 3 ans. Sur ce point, les populations sont peu informées et c’est ce qui constitue en grande partie leur sujet d’inquiétude.

Début d'arrachage de vignes à Beaujeu. Réalisation d'un lotissement de 38 villas à l'entrée de la capitale "historique du Beaujolais".

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Qu’en est-il réellement ? L’Etat, la collectivité et la profession se sont fortement mobilisés pour mettre en place des aides et des moyens pour sortir de cette crise. Le rapport Pomel a donné des pistes à la profession viticole et le Département a confirmé récemment son soutien total aux viticulteurs du Beaujolais. C’est une très bonne chose.

Parmi ces mesures qui sont essentiellement techniques, économiques et sociales, tous ces organismes ont beaucoup insisté sur le devenir de ces terrains « qui ne doit pas altérer la qualité du paysage beaujolais » ou sur « le maintien des paysages ruraux viticoles qui est très important pour notre environnement et pour le développement du tourisme et des activités économiques qui en découlent », ou encore sur le fait que « tous les outils de la politique foncière devront être mobilisés pour conserver leur vocation aux espaces viticoles en les préservant de l’urbanisation ». Ils ont aussi fixé des règles très précises pour la reconversion de ces parcelles.

De ce côté là, nous pouvons être rassurés.

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Arrachage de vigne à Beaujeu. Quelle destination pour ce terrain?

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Mais il n’y a pas que de la vigne et des vignerons dans le Beaujolais et la pression foncière est de plus en plus forte pour l’accueil de nouveaux arrivants. Il y a d’autres terrains qui sont ou non constructibles et il faut bien trouver des solutions pour satisfaire en partie la demande et conforter le commerce local. Nous savons que les PLU existent, que des commissions « développement durable » ont été mises en place dans les communes et nous savons que de nombreux élus sont très attentifs à la préservation des paysages. Nous savons aussi qu’on ne peut pas faire n’importe quoi, n'importe comment et n'importe où.

Voilà pour l’aspect officiel. Mais que se passe-t-il réellement sur le terrain ?

On voit des vignes s’arracher, surgir ici et là des lotissements ou des projets de lotissements, on voit des promoteurs arpenter tous les rangs de vigne à la recherche du moindre m² à bâtir. Si cela peut aider certains viticulteurs à s’en sortir, tant mieux, à condition qu’on ne tombe pas dans l’excès et dans la réalisation de projets gargantuesques sans personnalité qui nuisent à l’image du territoire et qu’on privilégie l’intérêt général avant les intérêts particuliers.

Car nous sommes persuadés que l’image du Beaujolais est plus que jamais liée à la qualité de son environnement et qu’il faut attirer les clients potentiels sur place. Si le projet de halte autoroutière dédiée au Beaujolais à Dracé-Taponas ou la Maison Chamarier dans le Vieux Lyon se réalisent et qu’on parvienne à convaincre les touristes ou simplement les Lyonnais de visiter le Beaujolais, ce n’est pas pour leur montrer des plantations de villas, mais plutôt des vignes et des vignerons et leur faire découvrir l’identité beaujolaise authentique. A partir de là, il suffira de leur faire goûter du bon Beaujolais (ça ne manque pas) et ils seront conquis par le vignoble, le paysage et l’accueil. Et fidélisés si on sait entretenir le contact. C’est pour nous l’une des solutions à la crise, parmi la panoplie d’actions envisagées, pour ceux qui voudront et pourront s’en sortir. Si nous sauvegardons la qualité des paysages du Beaujolais, nous sauverons en même temps une bonne part de l’image du vignoble. C’est dans l’intérêt de tous.

Nous croyons beaucoup à l’attrait touristique et il suffit de voir le succès des gîtes et chambres d’hôtes pour s’en persuader. Ce n’est donc pas le moment de brader et dégrader le paysage car le tourisme sera assurément l’or noir du Beaujolais de demain. Il est clair que les promoteurs ne sauveront pas le Beaujolais, mais seulement une poignée de propriétaires, et qu'ils l’enfonceront encore plus.

On sait très bien que les nouveaux arrivants consomment peu sur place et que le commerce local a besoin d'être dynamisé pour perdurer. Misons à fond sur le tourisme et il sera gagnant.

En fait, que souhaitons-nous?

Partant du principe "qu'il vaut mieux prévenir que guérir ",

-     démontrer que le couple image/paysages est indissociable et que la qualité du paysage est un moteur pour la commercialisation des beaujolais et le commerce local,

-  montrer qu’on peut concilier respect des paysages, nouveaux arrivants, création d’emploi et développement économique

-  éviter les excès de l’urbanisation qui banalise le territoire et gomme son identité,

- demander une meilleure information des populations locales sur la protection des paysages et l’urbanisation.

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En deux mots,

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" Préserver nos talents et nos paysages"

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